Dans un contexte de crise sanitaire et économique sans précédent, les experts en immobilier de INOWAI, en collaboration avec ING Luxembourg, vous ont donné rendez-vous le 5 mai dernier pour un webinar inédit dédié au marché de l’immobilier résidentiel. Plus de 220 participants se sont réunis virtuellement pour comprendre les impacts du COVID-19 sur le secteur et connaître la vision de INOWAI sur les tendances futures.

C’est Delphine ROMANO, Sales Manager de INOWAI, qui ouvre la discussion pour dresser un état des lieux de la situation du secteur de l’immobilier en 2019.

Elle explique ainsi, que ces dix dernières années ont été marquées par un grand dynamisme, avec une hausse constante des prix de 5% par an en moyenne. A noter l’accélération en 2018 et 2019 avec respectivement 7% et 11% d’augmentation.

Sans surprise, les prix annoncés les plus élevés au m² concernent Luxembourg-Ville et notamment, les trois quartiers de Gasperich, Eich et Belair, où la moyenne des prix au m² atteint 13 000 € /m². Ceux-ci ont connu le développement de nombreux projets neufs, ce qui fait augmenter la moyenne des prix.

Cependant, Delphine ROMANO observe tout de même une augmentation de la demande pour des communes telles que Schieren, Hobscheid ou encore Differdange dans le sud du pays. En effet, le nombre de projets neufs est grandissant avec une arrivée de plus de 10 000 personnes chaque année et plus de 6 000 logements construits.

Concernant la location, les loyers les plus élevés sont constatés sur la Ville de Luxembourg et les communes alentours telles que Strassen et Bertrange, tandis que les quartiers de Luxembourg les plus chers restent Limpersberg, La Gare et Mulhenhach pour les mêmes raisons que la vente.

Des réponses concrètes apportées aux questions des particuliers et des professionnels

La situation de l’achat-vente : quelles procédures respecter pendant la crise ?

Nolwenn THIBAUT, Sales Consultant de INOWAI, prend la parole pour expliquer que si un contrat a été signé par un acquéreur, il est conseillé de poursuivre la démarche. En effet, la crise sanitaire ne remet pas en cause les stipulations du contrat et n’est donc pas un motif valable de rétractation. Des pénalités sont dues par l’acquéreur au profit du vendeur/promoteur et de l’Agence immobilière en cas de rétractation pour un motif autre que le refus de financement.

Est-il possible de vendre son bien pendant le confinement ?

Pour un client qui souhaite mettre en vente son bien, il est recommandé de démarrer le processus, mais de ne pas publier immédiatement le bien sur les médias. Le temps doit être mis à profit pour rassembler les documents nécessaires (Plans, passeport énergétique, PV d’AG, décompte de charges…), réaliser la bonne estimation et rédiger une annonce de vente.

En ce qui concerne le marché et l’évolution des prix, Nolwenn THIBAUT déclare qu’il est « trop tôt pour se prononcer et personne ne peut affirmer aujourd’hui quelle sera cette évolution. Il n’en reste pas moins que la demande reste forte et ne faiblira pas brutalement, car l’économie du Grand Duché est saine et le marché de l’emploi est dynamique. Il n’existe pas de signaux négatifs à ce jour. On peut cependant s’attendre à une évolution des critères liée aux conditions de confinement. » Un sondage lancé en direct aux participants du webinar l’a d’ailleurs confirmé, 46% des répondants affirment « vouloir absolument un extérieur » pour leur futur achat.

Quels impacts de la crise sur les démarches de financement et l’octroi de crédits ?

Spécialiste en crédit immobilier au sein de ING Luxembourg, Marc GEIB l’affirme, si des démarches de demande de financement ont été entamées par un client auprès de l’établissement bancaires, celles-ci peuvent être stoppées et annulées à la demande du client et ce, sans que des frais puissent être réclamés par la banque. Il précise aussi que « si une offre de financement a été émise avant la crise, celle-ci reste normalement valable pendant trois mois. Mais dans tous les cas, il vaut mieux revenir rapidement vers son conseiller pour s’assurer que les conditions sont inchangées, tout en sachant qu’un ajustement des taux d’intérêt fait partie des ajustements habituels. »

La banque reste ouverte à accorder des crédits, tout en adoptant une approche prudentielle, notamment concernant la capacité de remboursement et d’endettement des futurs acquéreurs. Les durées d’emprunt vont également faire l’objet d’une vigilance particulière. De même, en ce qui concerne les crédits-ponts, une attention sera portée au prix de vente attendu du bien, et le délai pour finaliser l’opération, qui risque de s’allonger. La politique gouvernementale influencera bien évidemment les conditions d’emprunt des particuliers, mais les taux devraient rester stables.

Enfin, Marc GEIB explique que les processus bancaires avec le client seront de plus en plus digitalisés, afin d’éviter au maximum les contacts physiques en agence.

Quelles conséquences pour les locataires ?

« Un locataire qui aurait donné son préavis dont le terme arrive pendant la crise et le confinement est invité à trouver un accord avec le propriétaire bailleur, s’il souhaite rester dans les lieux plus longtemps » affirme Mélissa RIZZO, Sales Manager de INOWAI à l’agence de Esch-Belval. En effet, le confinement ne repousse pas la date de fin d’occupation. Si un accord est trouvé, le loyer continuera à être perçu par le propriétaire et, le locataire devra veiller à ce que ses contrats d’assurance soient prolongés.

Pour ce qui est du marché de la location de manière générale, Mélissa RIZZO explique qu’il est possible que les clients souhaitant différer leur achat se reportent sur de la location, ce qui maintiendrait un certain dynamisme du marché. Mais il sera à observer avec prudence et optimisme. D’ailleurs, suite aux dernières communications gouvernementales, les visites de bien pourront reprendre à compter du 11 mai prochain en respectant des mesures strictes pour assurer la santé et la sécurité de tous.

L’événement a donc été l’occasion de répondre de manière concrète aux interrogations légitimes que se posent actuellement particuliers et professionnels, afin de comprendre les impacts de cette crise, mais aussi anticiper les tendances de consommation à venir. Il est notamment intéressant de constater une dynamique qui reste positive, malgré les circonstances puisque que 60% des participants au webinar n’envisagent pas de remettre en cause leur projet d’achat ou de vente, tandis que 88% des répondants estiment que l’immobilier luxembourgeois reste une valeur sûre en terme de placement.

Les experts de INOWAI restent à votre disposition pour répondre à vos questions et vous invitent à les contacter au : +352 25 03 39