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22/09/2020

INOWAI

Construire aujourd’hui les villes de demain

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Alors que la proportion de la population urbaine mondiale ne cesse de croître, rendre nos villes plus vertes et plus durables constitue un défi majeur, mais ô combien essentiel pour les générations futures.

Ceux qui y vivent et y travaillent le savent : le Luxembourg est un pays particulièrement vert. La surface bâtie ne représente en effet que 9,7 % du territoire grand-ducal, les voiries et chemins de fer, 4,5 %. Ici, la nature reste majoritairement présente, les surfaces agricoles et sylvicoles couvrant 85,2 % du pays et les cours et plans d’eau 0,6 %. Prendre soin de cette riche nature qui nous entoure, préserver nos campagnes est primordial. Mais ce n’est pas suffisant. À l’heure où l’urgence climatique est criante, où la crise environnementale menace les générations à venir, il nous faut également repenser nos villes. « Développer des cités plus vertes et plus durables répond à de multiples enjeux. Cette démarche, qui doit permettre de mieux utiliser les ressources naturelles, d’améliorer l’efficacité énergétique de notre pays, de réduire la pression sur la biodiversité, mais également de redonner une place centrale aux citoyens, constitue une réelle opportunité de transformation des modèles actuels qui animent nos villes », explique Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.

De la théorie à la pratique

Le discours est effectivement séduisant. Mais comment, concrètement, parvenir à concilier urbanisme, croissance économique, évolution démographique, écologie et développement durable ? « De nombreux projets peuvent être mis en place, souligne la ministre. Rendre une ville plus verte et durable, c’est revoir sa conception globale, son urbanisme, en y intégrant, par exemple, des couloirs verts, en améliorant la qualité de l’air, en favorisant les transports publics et la mobilité douce. Mais aussi en réutilisant l’eau, en valorisant les déchets, en accordant davantage d’espaces aux citoyens, et ce, in fine, afin d’offrir une meilleure qualité de vie aux habitants. »

Il s’agit également de réinventer ce qui compose en grande partie les villes : les bâtiments. Il convient de les verdir davantage, en y intégrant, par exemple, des espaces verts, en utilisant les toitures pour produire de l’énergie ou cultiver des légumes, en les rendant climatiquement neutres, en les construisant au départ de matériaux choisis pour leur durabilité et leur efficacité, ou encore en valorisant chaque mètre carré. Au cours des trente dernières années, les immeubles ont poussé comme des champignons dans les différentes villes du pays. « On a longtemps bétonné et construit sans trop se poser de questions sur l’impact environnemental et sociétal global de ces bâtiments. Aujourd’hui, on essaie de faire changer les choses. La crise sanitaire a encore renforcé cette volonté d’évoluer vers un mode de vie plus durable, plus réfléchi. Je pense qu’elle peut vraiment constituer un levier porteur de cette transition. Mais le challenge est énorme », considère Vincent Bechet, Managing Director d’INOWAI. Car en la matière, il reste beaucoup à faire. « La théorie est là, l’application, elle, reste difficile. Il n’y a encore que très peu de projets qui intègrent ces concepts de ville verte et durable », regrette Vincent Bechet.

Une responsabilité commune

Pour aboutir, la démarche doit impliquer tous les acteurs : le gouvernement, les communes, le secteur privé et les citoyens. « Il faut avoir tout le monde à bord si l’on veut réussir. C’est grâce à l’atomisation des efforts que l’on pourra y parvenir, indique Carole Dieschbourg. Et pour cela, il faut développer des projets pilotes, qui démontrent qu’un autre modèle est possible, quels en sont ses avantages, quels sont ses impacts économiques et sociaux, quelles sont ses plus-values. Ces projets pilotes doivent agir comme un incitant, et ce pour tous les acteurs. » C’est par exemple dans ce contexte que la ville de Wiltz a été choisie par le gouvernement luxembourgeois comme hotspot national pour l’économie circulaire. « Toute la ville est repensée dans une logique de développement durable, à travers de multiples initiatives : revalorisation de l’ancien site industriel, développement de la mobilité douce, construction de logements répondant aux principes de l’économie circulaire, repair café, etc. », ajoute la ministre.

Alors que le pays ne produit que 3 % des fruits et légumes qu’il consomme, le Luxembourg a également été le premier pays européen à se doter d’une stratégie nationale d’urban farming, visant le développement de l'agriculture en ville. « Nous avons vu la vulnérabilité de nos économies durant la crise sanitaire, les difficultés rencontrées par certaines enseignes pour s’approvisionner. Avec cette stratégie, l’ambition est de développer une agriculture saine et de qualité dans les quartiers urbains, d’utiliser les surfaces disponibles de manière réfléchie, mais également de créer des espaces de solidarité et de rencontre au cœur des villes, de renouer avec des liens parfois perdus », explique Carole Dieschbourg.

Une règlementation à modifier, des habitudes à changer

Au-delà de mettre en place des initiatives-phares qui pourront servir d’exemple, un autre défi consiste à créer un cadre propice à un développement plus durable des villes, à revoir certaines règlementations qui pourraient aller à l’encontre des idées élaborées pour repenser les villes. « Au quotidien, les promoteurs immobiliers peuvent se heurter à certains obstacles, tels que le coût du foncier ou l’octroi de permis, par exemple, pour imaginer de nouveaux bâtiments correspondant à cette vision de la ville verte, confie Vincent Bechet. Plus que jamais, le politique, l’administration et le secteur privé doivent collaborer main dans la main. »

Évoluer vers une ville plus verte implique également de vivre, de consommer et d’habiter différemment dans les zones urbaines. « Le développement de nos villes a, par exemple, été planifié pendant des décennies dans le but de favoriser l’usage de la voiture. Aujourd’hui, il faut non seulement offrir aux citoyens des alternatives efficaces à ce mode de transport, mais également parvenir à changer des habitudes et des comportements parfois ancrés depuis des générations », analyse le Managing Director d’INOWAI. « Nous devons dès aujourd’hui penser les cités du futur. Car demain, c’est en effet ce qui les rendra attractives et compétitives aux yeux de leurs habitants », conclut la ministre.


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