Immobilier : il y a riche et riche

À salaire égal, un travailleur résident propriétaire de son habitation est deux fois plus «riche» qu’un travailleur frontalier propriétaire lui aussi, du fait de la différence d’évolution des prix de l’immobilier au Luxembourg par rapport aux régions voisines. 

« La différence en matière de dynamique des prix de l’immobilier au Luxembourg et dans les régions frontalières peut être considérée comme le facteur le plus important pouvant expliquer la différence de richesse entre les travailleurs des ménages résidents et ceux des ménages frontaliers » a indiqué ce mercredi la Banque centrale du Luxembourg (BCL), sur base de deux enquêtes qu’elle vient de publier. 

Ce fait s’explique du fait de la valeur de leur habitation respective, et surtout de l’évolution de cette valeur. 

Selon les deux études publiées par la BCL, le patrimoine net médian est aujourd’hui de l’ordre de 295.500 € pour un ménage résident contre 167.000 € pour un ménage transfrontalier. 

En richesse nette totale, l’écart est encore plus important puisque cette richesse atteint 607.500 € pour un ménage résident, contre 240.000 € pour un ménage transfrontalier. 

La raison de cette différence réside dans le fait qu’au cours des 20 dernières années, la valeur d’une résidence ou d’une habitation a augmenté en moyenne de 6,2 % par an au Luxembourg, contre 3,4 % dans les régions frontalières. 

D’où, selon différents calculs et autres techniques de décomposition, une différence de richesse moyenne de 127 % entre un ménage résident et un ménage frontalier.